PME IA-Native : réinvention ou disparition ? Comment l’IA va renverser les géants

Illustration d'une PME IA-Native réinventant son modèle économique avec l'IA, face à l'effondrement des fonds d'investissement

Derrière l’euphorie de l’IA, un risque majeur pour les acteurs dominants ?

Il y a quelques années à peine, le mot d’ordre était clair : pour survivre et prospérer dans l’économie numérique, il fallait devenir « Digital Native ». Comprendre le digital, le maîtriser, l’intégrer dans son ADN. Mais ce paradigme est déjà en train de basculer. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère : celle des IA-Native.

Selon certains des plus grands noms du marché (ex : Sam Altman, CEO d’OpenAI), il est probable qu’émerge bientôt une entreprise Licorne, valorisée à plus d’un milliard de dollars, composée d’une seule personne… et d’un portefeuille d’agents IA. Ce scénario, qui semblait encore relever de la science-fiction il y a quelques années, est aujourd’hui à portée de main.

Pourquoi ? Parce que l’intelligence artificielle générative recompose entièrement les modes de production, de création et d’exécution dans les entreprises. Dans un précédent article, j’évoquais déjà cette possibilité radicale : grâce à l’IA, des entités minuscules et ultra-agiles peuvent désormais accomplir ce qui, jusqu’ici, semblait réservé aux grands groupes disposant d’équipes et de ressources massives. La PME d’aujourd’hui peut devenir le géant de demain.

Ce basculement met également en lumière un autre sujet que j’avais déjà abordé dans le passé : l’irritant poncif « l’idée n’est rien, seule l’exécution compte ». Cette idée, venue du monde du capital-risque (VC), reposait sur une logique industrielle : le capital finance des équipes et des ressources capables d’exécuter des projets complexes. Une idée seule, sans moyens pour la réaliser, ne vaut rien. Mais cette vision portait déjà en germe une tension : le désalignement d’intérêts entre l’entrepreneur et le financier.

Des chocs majeurs à prévoir dans les écosystèmes financiers

Aujourd’hui, avec l’émergence des IA génératives, ce poncif peut enfin être inversé… et prendre tout son sens : « l’exécution n’est rien, seule l’idée compte » ! Car désormais, l’exécution est facilitée à l’extrême, voire automatisée, à un coût dérisoire. Ce qui devient rare et précieux, ce n’est plus la capacité à faire, mais la capacité à imaginer, à concevoir, à créer des modèles disruptifs et innovants. Quelle époque bénie d’être en vie pour ceux qui aiment penser, imaginer, et créer !

Mais cette recomposition, aussi excitante soit-elle, va provoquer de profonds bouleversements. Les premiers à ressentir ces secousses seront probablement les fonds d’investissement et, par extension, tout l’écosystème financier.

Aujourd’hui, de nombreux acteurs se plaignent déjà d’un environnement très difficile pour lever des fonds auprès des LPs, ou pour boucler de nouveaux tours de table. Certains y voient la fin d’un cycle pour l’industrie du Private Equity. Certains acteurs commentent les événements actuels en ce sens, et d’autres essaient déjà de rompre avec les pratiques des dernières années (voir l’article de Maddyness concernant la récente levée de Cathay Innovation par exemple). Mais au-delà de cette hypothèse conjoncturelle, une tendance de fond est en train de s’imposer.

Les fonds injectaient jusqu’ici de l’argent pour financer des projets, non pas pour des idées, mais pour les ressources nécessaires à leur exécution (cf le « poncif » ci-dessus). En clair, on finançait des moyens, essentiellement les équipes et les actifs chers pour les activités « capital intensive ». Mais si ces moyens deviennent facilement accessibles et peu coûteux grâce à l’IA générative, quelle est encore la justification de cet apport financier externe ?

Un modèle économique des fonds mis à rude épreuve

Pour un fonds, la performance financière se calcule en comparant la valeur de sortie à la valeur d’entrée. Or, cette valeur de sortie est intimement liée à la valeur d’entrée… d’un nouvel acteur prêt à racheter ou refinancer l’entreprise. Mais imaginons que, dans quelques mois ou années, l’émergence d’acteurs IA-Native permette de proposer un produit ou service équivalent à une fraction du coût. Si la valeur par les « coûts de remplacement » devient 20 fois inférieure à celle anticipée lors de l’investissement initial, c’est l’effondrement assuré de la performance financière du fonds. Et des autres acteurs de l’écosystème financier pour des raisons similaires, voire par effet de propagation.

Et ce n’est pas tout : les fonds d’investissement (et beaucoup d’autres acteurs financiers) ont un modèle économique largement fondé sur les commissions sur les volumes d’actifs sous gestion (les fameux AuM – Assets under Management). Si les besoins de financement des entreprises investies se réduisent drastiquement sous l’effet de cet apport de l’IA générative, ou que les valeurs réelles des entreprises s’effondrent sous la pression de nouveaux modèles IA-Native, la masse monétaire déployable par les fonds d’investissement risque de chuter violemment. Et si les volumes d’un fonds d’investissement se contractent, tout l’écosystème financier devra se réinventer pour survivre, et tout simplement obtenir des revenus d’activité !

Penser IA-Native ou disparaître

Cette situation inédite impose une refonte radicale de nos approches stratégiques. Pour les PME – de l’indépendant à l’ETI de quelques Milliards d’euros de CA -, les fonds d’investissement et les acteurs financiers, il devient impératif de repenser chaque projet, chaque décision, chaque processus sous l’angle de l’ « IA-Native ».

Ne pas le faire reviendrait à ignorer la plus grande rupture technologique et économique de l’époque. Ce serait, à terme, précipiter l’effondrement ou la marginalisation de l’entreprise.

Cette époque est celle d’une opportunité sans précédent pour les esprits créatifs et stratèges. Les PME ont aujourd’hui entre leurs mains un levier qui peut leur permettre non seulement de résister, mais de prendre l’avantage sur des acteurs beaucoup plus puissants. Encore faut-il savoir l’actionner. Et encore faut-il accepter de Penser et Créer !

[La rédaction de cet article a été finalisée à l’aide de l’IA générative]

Bonjour cher lecteur 👋
Ravi de vous rencontrer.

Inscrivez-vous pour recevoir chaque mois du contenu sur les enjeux de développement des PME et ETI.

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *