Pourquoi les entreprises les plus agiles survivront à la phase de turbulence des marchés, en évitant la rigidité stratégique
Dans mon livre La Stratégie du Vide, j’ai rappelé la vieille théorie des cycles de vie des marchés : création, développement, maturité, puis déclin. Pourtant, je conteste cette vision, pour la compléter. En effet, il manque, selon moi, une phase essentielle qui survient juste après la maturité : une phase de « résonance ». Cette phase est marquée par une très grande volatilité, une turbulence extrême qui bouleverse les repères classiques, et dont la durée comme l’issue est incertaine (transition vers un autre marché, ou déclin et disparition).
Et c’est bien dans cette phase que nous sommes entrés, à l’échelle macroéconomique, et que nos PME françaises affrontent de plein fouet. Entre tensions géopolitiques, régulations soudaines, ruptures technologiques et évolutions imprévisibles des attentes clients, l’instabilité et la turbulence sont bien la norme.
Dans ce contexte, la capacité d’adaptation, n’est plus un luxe, mais une question de survie. Ce qui n’était autrefois qu’un cliché stratégique – « il faut être agile » – devient une vérité darwinienne : ce ne sont pas les espèces les plus fortes qui survivent, mais celles qui s’adaptent. Pour nos PME, cela signifie qu’il faut s’affranchir de toute rigidité stratégique, et cultiver un maximum de degrés de liberté stratégique.
Dans un système mécanique, plus un objet a de degrés de liberté, plus il peut bouger, pivoter, s’adapter aux contraintes. À l’inverse, un système rigide se brise sous l’effet du choc. Un cliché poncif mais parfois utile : le Titanic, par exemple, a été victime de son absence d’agilité – incapable de manœuvrer rapidement, il n’a pu éviter l’iceberg. Nos PME trop rigides, trop dépendantes, risquent le même naufrage.
Mais qu’est-ce qui crée cette rigidité stratégique ?
Voici quelques grandes sources de contraintes auxquelles nos entreprises doivent faire face :
- La dépendance aux grands comptes et à leurs procédures d’achat : lourdeurs administratives, audits, délais de paiement, règles internes qui limitent la flexibilité.
- La dépendance aux institutions publiques et à leur agenda politique (RSE, Climat…) : financements publics, appels d’offres, réglementations strictes, qui imposent des contraintes déconnectés des besoins économiques de l’entreprise.
- La rigidité des systèmes d’information et outils digitaux : trop d’entreprises sont prisonnières d’outils qui dictent leurs choix stratégiques et opérationnels, au lieu de les soutenir.
- La dépendance aux financements externes et à la dette : les échéances, les exigences de rentabilité, et la peur du risque freinent l’innovation et la prise d’initiative.
Diagnostic du degré de Liberté Stratégique pour PME
Face à ces pièges, j’ai conçu un diagnostic du degré de liberté stratégique, spécialement adapté aux PME.
Cet outil simple et pragmatique permet d’obtenir une première évaluation, en suivant ma recommandation de 7 fonctions du CoDir pour les PME, pour identifier où se situent les zones de rigidité stratégique à rectifier, et où se trouvent les leviers de liberté stratégique à renforcer.
Chaque levier comporte quatre questions d’auto-évaluation (de 1 à 4), pour identifier rapidement les domaines où l’entreprise est bloquée, et ceux où elle peut agir. L’objectif : construire un maximum de degrés de liberté stratégique pour affronter la résonance des marchés.
Car plus une entreprise est agile et adaptable, plus elle pourra saisir les opportunités et absorber les chocs, dans cette zone de turbulences. À l’inverse, trop de rigidité la condamne à l’échec. Dans un monde aussi turbulent, la capacité d’adaptation n’est plus un simple atout : c’est la condition de survie.
Prêt à mesurer votre degré de liberté stratégique et à identifier vos leviers d’agilité ?
Cliquez ici pour accéder au diagnostic du degré de liberté stratégique pour PME.
No responses yet